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De lInternet au Web On raconte beaucoup de choses au sujet dInternet : " cest un super Minitel ", " cest le dernier moyen quont trouvé les Etats Unis pour envahir le monde ", " les informations quon y trouve ne sont pas valides " quen est-il en réalité ? Les principes de base du réseau Tout dabord il faut comprendre ce quest Internet. On peut le définir de deux manières : soit lensemble des ordinateurs qui parlent le même langage, soit lensemble des réseaux dordinateurs qui ont été relié grace à ce langage. Lespéranto des ordinateurs. Internet cest dabord lespéranto des ordinateurs. Quand on a commencé, vers les années 60, à vouloir faire communiquer les ordinateurs entre eux, une multitude de langages et de méthodes sont apparus. Dabord, différents types de câbles ont été proposés, puis pour chaque support physique il a fallu définir comment linformation serait codée et transportée, et finalement quels services allaient être proposés. Au bout du compte, on obtint une véritable tour de Babel de linformatique ou seuls de petits groupes dordinateurs pouvaient communiquer entre eux. Ces ordinateurs formaient alors des réseaux locaux. En 1982, suite à des travaux réalisés par le département américain de la défense, un nouveau langage vu le jour : TCP/IP. Ce langage avait deux particularités. Une technologie ouverte : tous les ordinateurs comprennent le même langage. Les spécifications techniques du protocole Internet ont dès le début été disponibles et utilisables par tous (contrairement à la plupart des autres méthodes de communication du moment qui étaient des technologies propriétaires de constructeurs informatiques). Une conséquence fût que le milieu universitaire international récupéra rapidement loutil et lamena a maturité. En particulier, il fut développé durant les années 80 des logiciels permettant à la majorité des types dordinateur de " parler " Internet. Une technologie partout passe-partout : les informations passent par nimporte quel " tuyau " Les informations transitant entre les ordinateurs peuvent passer par nimporte quel support physique. En pratique, deux ordinateurs quels quils soient mais " parlant Internet " pourront communiquer de la même manière, que ce soit en passant par une simple ligne téléphonique, des liaisons hertziennes, un câble optique ou même un satellite. Celà ne changera rien pour lutilisateur. On dit que linformation transitant par Internet passe partout. Une première définition On peut définir Internet comme lensemble des ordinateurs comprenant le langage TCP/IP. Internet : le réseau des réseaux En fait larrivée et léficacité de TCP/IP ont permis de relier entre eux une multitude de réseaux locaux. Cest dailleurs ainsi que fonctionne le réseau aujourdhui : il nexiste pas de responsable ou de centre à Internet. Cest une fédération de réseaux indépendant appartenant à des fournisseur daccès (privés ou non) et qui communiquent entres eux grace à TCP/IP. Internet peut ainsi être vu comme un réseau entre les réseaux, le " réseau des réseaux ". Tout ceci est bien joli, mais à quoi cela sert-il ? Les outils Il faut retenir de TCP/IP quil sagit dun langage de base. Sur cette base, de nombreux services (parfois appelés protocoles) peuvent être proposés.Ces outils vont du télétravail à la consultation de sites web, en passant par la messagerie et les groupes de discussion. Le télétravail La première préoccupation des inventeurs dInternet était le télétravail : il sagissait de faire fonctionner des programmes informatiques sur des machines puissantes mais éloignées des postes de travail des chercheurs. Si la notion de télétravail moderne peut être mise en oeuvre sur Internet, les applications suivantes seront sans doute plus utiles pour lensemble des internautes. Le courrier électronique Le courrier électronique permet déchanger des messages sous forme de texte, mais aussi nimporte quel type de document numérique (son, image, photos) présent sur le disque dur de votre ordinateur. Vous pourrez envoyer le tout à lautre bout de la planète et ceci pour quelques centimes (en fait quelques secondes dappel local sur votre facture téléphonique). Pour cela, il vous suffit de connaître ladresse électronique de votre correspondant. A chaque internaute son adresse éléctronique Avant daller plus loin, résumons brièvement comment lon devient internaute. Vous prenez un ordinateur, un modem pour relier lordinateur à la prise téléphonique et vous branchez le tout. Ce dispositif va permettre à votre ordinateur de dialoguer avec un autre, déjà présent sur le réseau, et ainsi de proche en proche avec lensemble des ordinateurs dInternet. Dans la situation la plus courante, lordinateur avec lequel le votre va se brancher est celui de votre fournisseur daccès Internet qui, pour un tarif généralement forfaitaire (environ 100 F par mois), vous connecte avec le reste du monde. En plus de cet abonnement, vous ne payez que la communication téléphonique vers le modem de votre prestataire. Cest pour celà quil faut en choisir un le plus proche possible de chez vous. Labonnement vous donne par ailleurs droit à une adresse électronique et à la boite aux lettres qui laccompagne. cette adresse ressemble à quelque chose comme gerard.dupont@secteur.nom_entreprise.fr pour lemployé dune entreprise française ou surnom@fournisseur_acces.com pour le particulier qui se paie sont propre accès internet . A gauche du @, on trouve généralement lidentifiant de lutilisateur et à droite, le nom de domaine auquel il est relié. Chaque internaute a ainsi au moins une adresse électronique. En décembre 97, lestimation du nombre dinternautes varie suivant les experts entre 60 et 140 millions, cela fait pas mal de correspondants potentiels. Il faut insister sur la révolution quest le courrier électronique. Elle est similaire à lapparition du téléphone et bien supérieure à celle du fax. Le mail cumule linstantanéité du téléphone et du fax, la discrétion et la propreté du courrier papier (qui na jamais pesté contre un fax mal passé), la possibilité de duplication des copies carbones et le tout à un prix bien plus faible. On trouvera ci-après une copie décran dun logiciel permettant denvoyer et de recevoir des courriers électroniques.
Les groupes de discussion Au delà de la communication entre deux individus, Internet permet le tissage de véritables réseaux dintérêt. Des personnes parfois distantes de centainnes de kilomètres, vont pouvoir se regrouper pour parler de leur passion commune. Trois types doutil sont disponibles pour discuter à plusieurs. Ils diffèrent par le nombre de personnes concernées et la rapidité des échanges. Précisons que lon se restreint ici aux discussions épistolaires : ce sont des textes ou des phrases tapés au clavier qui sont échangés. La voix passe de plus en plus facilement sur internet mais son utilisation nest pas encore courante. Le " Chat " Le système IRC est à comparer avec les discussions que lon peut avoir sur les services de dialogue du Minitel : dès quun intervenant écrit une ligne de texte, celle ci est visible sur les écrans de lensemble des participants au " canal " de discussion. La spontanéité de ce dispositif limite parfois lintérêt des échanges : les interventions tournent alors au genre pillier de bistrot . Cest cependant le système le plus intéractif et le plus rapide pour obtenir des informations fraiches. Les autres systèmes de groupes de discussion sont dit " asynchrones ". On entend par là quune réponse à votre intervention pourra très bien ne vous parvenir quune heure après lavoir " postée ", ou plus souvent dailleurs le lendemain ou la semaine suivante. Deux dispositifs sont disponibles. Afin de comprendre ce qui les diférencie, on peux les comparer à la distribution des journaux en imaginant que nimporte qui puisse écrire dans nimporte quel journal. Les listes de diffusion En vous inscrivant à une mailing list, vous déposez votre adresse électronique à un serveur qui mémorise lensemble des personnes intéressées par le sujet traité par la liste. Dès quune personne veut intervenir, elle envoie son message au serveur qui le duplique et lenvoie dans lensemble des boites aux lettres des " abonnés " au groupe de discussion. Ce système est comparable à labonnement à un journal : on ne rate aucune intervention, mais si leurs nombres devient important, il y a risque de saturation de la boite aux lettres. Ce dispositif est adapté aux petits groupes de discussion à faible diffusion. Usenet Le stade suivant des groupes de discussion est Usenet : cest un réseau de kiosques de groupes de discussion (newsgroups). Quand vous envoyez une intervention à un de ces kiosques, elle est répliquée sur lensemble des kiosques. Les personnes intéressées par un sujet vont consulter le groupe correspondant sur le serveur le plus proche de chez elles. Elles pourront ainsi répondre à votre intervention par son intermédiaire. Les groupes de discussion sont organisés en une arborescence de sujets et de sous sujets qui permettent de cibler votre centre dintérêt. Ainsi si vous voulez discuter cuisine, vous consulterez le groupe fr.rec.cuisine, alors que si vous vous intéressez à léquitation américaine, vous allez plutôt lire le groupe rec.equestrian. Il existe sans doute plus de 17000 groupes de par le monde, dont environ 6000 généralement disponibles en France et 158 typiquement français. Et si vous ne trouvez pas le vôtre, vous pourrez toujours proposer la mise à vote de sa création... Usenet a pour particularité dêtre une source dinformations " fraîches " : vous y serez mis au courant des événements bien avant la plupart des journalistes. En contrepartie, il vous faudra être très critique par rapport à ces informations : nimporte qui peut y annoncer nimporte quoi. Cest aussi un espace très interactif : de nombreux spécialistes sont susceptibles de réagir à vos interventions. Il est cependant important de prendre le temps dévaluer la réelle compétence de ces spécialistes et déviter de poser des questions trop béotiennes sous peine de les voir rester sans réponses. Pour contourner ces difficultés, il peut être utile didentifier la source dinformation en consultant directement le serveur dune entité qui vous est connue (journal, institut ). Cest ce que vous ferrez sur le Web Le Web Le troisième type de manipulations que lon peut faire sur Internet est linterrogation de BDD et le téléchargement de données. Cela va des horaires de train aux bandes annonces vidéo en passant par des images satellites, des logiciels gratuits ou en démonstration, les oeuvres en texte intégrale de Molière, ou les résultats des courses sur le serveur du P.M.U. De nombreux services permettent cet accès à des données distantes. Le plus ancien et le mieux adapté au chargement de gros fichiers est connu sous le pseudonyme de FTP, le plus récent est représenté par les services HotLine. Le plus connu et le plus répandu de ces services reste cependant le fameux Web ou World Wide Web. Il intègre en effet un moyen de charger des documents, de les visualiser et une interface standardisée de navigation et dutilisation dInternet. Tout ce que lon doit savoir faire pour " surfer sur le Web ", cest cliquer sur les mots en bleu soulignés. Sur le Minitel, on tapait un numéro ou un code, sur le Web, on passe de page en page en sélectionnant des liens hypertextes avec la souris. Si lon veut poursuivre la comparaison Web/Minitel, on peut retenir par exemple, que le Web est au minimum 20 fois plus rapide que le Minitel, quil est enrichi de couleurs, de sons, dimages et de vidéos On retiendra surtout que la tarification du Minitel est basée sur le temps. Par conséquent les créateurs de sites Minitel sarrangent pour nous en faire perdre le plus possible . Par ailleurs, pour un même temps de consultation le Web ne coûte que la communication locale. Le dernier atout du Minitel reste sa facilité dutilisation : il est plus rapide à allumer quun ordinateur. Cela va cependant rapidement être corrigé avec larrivée de consoles spécialisées dans la consultation du Web... Une invention européenne A titre de remarque, le Web a été inventé au CERN. Il est donc ce quil y a de plus européen. Par ailleurs, lun des acteurs principaux du consortium qui encadre son développement est lINRIA, institut français de recherche en informatique. Si la France à prix du retard dans lutilisation grand public de lInternet, ce nest par pour des raisons de compétences techniques, mais bien pour des raisons économiques et politiques. Létat français , par exemple, a longtemps considéré et considère encore France télécom comme une vache à lait, au détriment de la tarification locale des communications. Les pays qui ont vu se développer Internet le plus rapidemment sont souvent ceux où lon téléphone localement " au forfait " : le nombre dheures que vous passez à téléphonner à votre voisin de palier na pas dincidence sur la facture téléphonique.
La recherche dinformation On trouvera dans ce numéro dEquIdée de nombreux exemples dinformations et de sites concernant le cheval et le milieu équestre. Les URL qui vous sont fournies sont autant de portes dentrée sur le Web. Mais elles ne sont pas suffisantes : vous devez vous même appendre à naviguer sur les autoroutes de linformation. Il se crée de nouveaux sites chaque jour, chaque heure. Il est très difficile de comptabiliser leur nombre. On pourrait parler de 300.000 serveurs sans que cela signifie grand chose. Je parierai volontiers sur lexistence de plus de 86.161.204 pages Web dont au moins 1.848.712 pages contenant du français, mais ce quil faut retenir, cest la difficulté à retrouver linformation qui vous intéresse. Mémorisez vos URL La méthode la plus efficace consiste sans doute à connaître lURL du document à charger. Vous aurez pu lobtenir dans un journal (en particulier celui-ci !), des livres, sur des cartes de visites, parce que quelquun vous la envoyé par mail ou dans des groupes de discussion. La publicité nest pas en reste : on voit de plus en plus apparaître lURL des produits ventés. Dans tous les cas, il est essentiel de conserver les URL que vous jugez intéressant ou utiles : ce seront les points de départ de vos prochaines recherches. Ce sont les signets (ou " bookmarks ") qui vous permettront de mémoriser vos pages favorites et de les classer par thème. Au delà de ces premières pistes, ce nest pas une perte de temps de surfer un moment au hasard des liens : malgré la qualité de ce dossier (!), le Web est si vaste quil vous faudra lexplorer par vous même pour en découvrir toutes les ficelles. Il existe en ligne de nombreux guides dutilisation du réseau. Vous nhésiterez pas en particulier à consulter les FAQ : ces Foires Aux Questions recensent les questions les plus fréquemment posées par les débutants abordant un nouveau sujet. Les moteurs de recherche Enfin, au delà de toutes ces entrées, il vous faudra apprendre à utiliser les moteurs de recherche afin de pouvoir aborder directement de nouveaux sujets. Ces serveurs peuvent proposer deux types de recherche. Les annuaires Les Annuaires sont classés suivant des thesaurus proposant une arborescence de sujets. Pour trouver équitation sur Yahoo, le plus connu dentre eux, il vous faudra passer respectivement par Sports et loisirs, Sports, Équitation et pour Cheval : Sciences et technologies, Biologie, Zoologie, Animaux , Mammifères et finalement Chevaux Lavantage de ces types de serveur est quils sont organisés par des humains et quils rassemblent clairement les sites autours de thèmes annoncés. Linconvénient de ces sites est quils sont maintenus par des humains qui ne peuvent suivre la croissance actuelle du Web et quils sont par conséquent loin dêtre exhaustifs. Une fois découvert grâce aux annuaires généralistes, on pourra sefforcer dutiliser des annuaires spécialisés dans nos centres dintérêt, mais on pourra aussi faire appel aux robots indexeurs. Les indexeurs Les robots sont des logiciels qui scrutent en permanence le maximum de sites, explorant systématiquement et récursivement toutes les pages quils y trouvent. Même ces robots ne seront pas exhaustifs, mais ils permettent deffectuer des recherches plus pointues et de découvrir des sites non encore explorés par les annuaires. Si vous cherchez une information sur le cheval tarpan en particulier, il vaudra mieux passer par un robot que par un annuaire. En contrepartie de la richesse de lindexation, une recherche non suffisamment précise aboutira à un nombre de propositions rébarbatif. Cest ainsi que AltaVista propose plus de 20.000 pages contenant le mot cheval et plus de 600.000 contenant horse. A suivre Comme ces chiffres le laissent imaginer, lexploration du Web peut dès aujourdhui vous apporter énormément. Mais Internet réserve encore bien des surprises et des développements. Le commerce électronique en est encore à ses balbutiements que lon peut déjà depuis des mois commander nimporte quel C.D. audio sur le réseau. Des technologies de plus en plus efficaces permettent de faire passer de la vidéo sur de quelconques lignes téléphoniques. Le visiophone par Internet se pratique déjà depuis des mois et il nattend que la chute du prix des mini caméras pour se démocratiser. Plus prosaïquement, la mode du moment concerne le petit logiciel ICQ qui permet dêtre prévenu dès quune personne de vos connaissances se connecte. La révolution est en marche et vous pouvez aussi y participer en créant votre propre site Web pour mettre en avant votre activité ou faire la publicité de vos services à faible frais. Pour commencer, vous pouvez toujours faire un tour dans un des nombreux Web Bar qui ont poussé depuis deux ou trois ans afin de goutter au CyberMonde
La Création de site Web Léchelle des prix pour la création dun site Web est très large. Si vous vous contentez des quelques pages de présentation de votre dactivité - léquivalent dune plaquette papier - que vous réaliserez vous même, il vous faudra compter :
On pourrait rajouter à cet équipement une imprimante pour le confort (2000 F T.T.C.) et un scanner pour agrémenter vos pages de photos de votre activité (1500 F T.T.C.). Dans cette option, vous éditerez vos pages Web avec un éditeur de texte HTML similaire aux éditeurs de texte classiques et vous déposerez vos pages chez votre fournisseur daccès par le réseau. Vous seriez alors visible à un URL qui ressemblerait à http://www.fournisseur.fr/VotreNom/ A lautre extrémité de la création des sites, vous pouvez envisager un site à 500.000 F ou plus (T.T.C. ou non, quelle importance à ce niveau !!!). A ce prix, vous arrivez avec votre texte et votre base de données de produit et on vous fournit un site clefs en main, avec un nouveau design, plein danimations, de la vente par Internet, des statistiques daccès, une promotion auprès des principaux moteurs de recherche et un " URL court " : http://www.votrenom.fr ! Il existe évidemment bien des solutions entre ces deux extrêmes et on peut raisonnablement envisager des solutions aux alentours de 50 kF (sans compter léquipement).
check-list de linternaute
Deux revue conseillées : " Planète Internet " : pour apprendre à surfer " Internet professionnel " : pour devenir webmaster
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